Pétrole, PME, logement : Nouvelle Donne face à l’actualité économique

La lecture du journal Les Échos du mercredi 8 juillet appelle au moins trois réactions de notre part.

La une des Échos du mercredi 8 juillet 20151. « Les cours du pétrole replongent » nous apprend la une de ce quotidien, et ce contre toute attente. L’instabilité des marchés des hydrocarbures constitue une bombe à fragmentation et provoque des dommages multiples. Les états qui se sont installés dans la mono-production pétrolière voient leurs revenus chuter. Étant souvent des dictatures (Arabie saoudite, Russie, Venezuela…) qui achètent leur tranquillité politique en redistribuant la petite partie des revenus pétroliers qui n’ont pas été détournés, ces pays sont alors soumis à des pressions populaires qui risquent de tourner au massacre.

Par ailleurs, la baisse des prix du pétrole fait oublier combien ce produit est en réalité destiné à disparaître à plus ou moins long terme, que l’on ait passé ou non le « pic pétrolier ». Sa surproduction le transforme en produit banal, et par là-même nous empêche, nous peuples consommateurs, d’apprendre les gestes écologiques, les comportements de la transition énergétique et de développer une économie soutenable.

Jean Jouzel, climatologue, soutient le projet de Nouvelle Donne « 1000 milliards pour le climat ».

Jean Jouzel (2e en partant de la droite), climatologue, soutient le projet de Nouvelle Donne « 1000 milliards pour le climat ».

C’est en investissant à long terme dans la transition énergétique que nous serons pionniers dans le développement d’une économie durable tant sur le plan économique qu’environnemental. Et c’est pour cela que Nouvelle Donne met en avant depuis sa création la nécessité d’attribuer les 1 000 milliards d’euros créés par la BCE non pas aux banques (qui les utilisent avant tout pour spéculer) mais aux états de la zone Euro, qui, via leurs régions, pourraient financer à hauteur de 2 % de leur PIB annuel pendant 20 ans des plans d’économie d’énergie et de transition énergétique.

2. « L’accès aux marché publics reste laborieux pour les PME », lit-on encore dans Les Échos, où l’on constate que « le gouvernement n’a pas ménagé ses efforts », notamment en reconnaissant la nécessité de simplifier les démarches des PME pour avoir accès aux marchés publics… mais que pour autant on s’attend à une baisse, comme en 2013 de la part des PME dans l’attribution de ces marchés (si l’État passe 51 % de ses contrats avec les PME, les montants représentent, eux, seulement 18 %). Par ailleurs, 21 % des dirigeants estiment que les temps de paiement trop longs leur sont préjudiciables pour accéder à ces marchés publics. Dans sa chronique, Jean-Louis Blachier rappelle que « plus que jamais, la commande publique (200 mds € / an – mais 71,5 mds selon l’OEAP) doit être un levier de développement économique pour les entreprises du territoire. » Or les PME sont un vivier d’emplois potentiels indispensable dans la lutte contre le chômage.

Couverture du livret de 16 pages présentant le plan d’urgence pour la France proposé par Nouvelle Donne. C’est une carte de France avec des mots-clés inscrits dessus : espoir, solutions, climat, innover, logement, partager,etc.C’est bien pour cela que Nouvelle Donne propose, dans ses « Cinq mesures d’urgence pour la France » qu’une loi réserve un tiers des commandes publiques aux PME, et que des facilités de trésorerie soient données en faisant payer par la Banque de Dépôt les factures non payées au bout de deux mois.

3. Enfin, nous apprenons dans un autre article que « la solvabilité des locataires se dégrade ». La détérioration de la situation économique des locataires pèse encore sur les possibilités d’accéder à un logement facilement, et dans de bonnes conditions ; de plus, l’encadrement des loyers aurait pour effet pervers d’inciter les propriétaires à se tourner vers la location saisonnière de courte durée (tourisme) ; enfin certains loyers repartent à la hausse. Nouvelle Donne considère que la crise du logement, qui fait des loyers français (hors HLM) les loyers les plus élevés d’Europe, est un symptôme  particulièrement violent de la crise de société qui nous touche.

C’est pourquoi nous proposons d’investir les 37 milliards d’euros du Fonds de réserve des retraites dans la construction de logements, dans le cadre d’une coopération entre les différents secteurs sociaux, à l’image de ce qui s’est fait aux Pays-Bas. 200 000 emplois seraient créés en France et la pression sur les loyers retomberait, libérant un pouvoir d’achat d’environ 250 € par foyer et par mois.