Joseph Stiglitz est en France pour la sortie de son livre La Grande Fracture, un recueil d’articles récents centré sur les problèmes économiques et moraux que pose le creusement des inégalités dans les sociétés développées.
Pour Stiglitz, Prix Nobel et chef de file du courant des « nouveaux keynésiens », le capitalisme peut être réformé, mais seulement par un processus politique, et cela suppose de réformer d’abord le fonctionnement des démocraties. Les raisons de l’ampleur et de la durée de la crise actuelle, le niveau insupportablement élevé du chômage sont directement liés à l’accroissement des inégalités. Une évolution qui n’est pas inéluctable et pourrait être corrigée.
Joseph Stiglitz a répété, dans les entretiens qu’il a accordés ces jours-ci, ses vives critiques au sujet de la gestion de la crise grecque par l’Eurogroupe, sous influence des conservateurs allemands. Il partage l’avis de Yanis Varoufakis sur une intransigeance qui, à travers la Grèce, s’adresserait en priorité à la France. (Sur l’analyse des conséquences du mémorandum grec, lire cet entretien pour Libération, le 15 juillet 2015.)
Voici deux entretiens accordés aux radios par Joseph Stiglitz, le 31 août dans le 7/9 de France Inter, et le 1er septembre aux Matins de France Culture.
Joseph Stiglitz, entretien avec Léa Salamé, France Inter, 31 août 2015
Joseph Stiglitz aux Matins de France Culture, 1er septembre 2015, 1re partie
Joseph Stiglitz aux Matins de France Culture, 1er septembre 2015, 2e partie
Le livre de Joseph Stiglitz
La Grande Fracture, Les Liens qui libèrent, 2 sept. 2015, 25 €