Sciences Po Bordeaux organisait le 17 mars 2016, dans le cadre de son enseignement d’éloquence, un « débat inter-partis » auquel se sont prêtés deux jeunes adhérents de Nouvelle Donne Campus, Alexis Azoulai et Nicolas Péreira.
Huit partis politiques (Jeunes Ecologistes, MJS, Les Républicains, UDI, FN, Parti de Gauche, Nouvelle Donne, Jeunes Communistes) s’affrontaient trois par trois sur six questions successives, pendant une heure et demie. Les règles de fonctionnement du débat étaient aussi très clairement énoncées pour tous : égalité de temps de parole, obligation d’écoute et de dialogue pour chaque mini-débat, attentivement suivi et très apprécié du public témoin de cet exercice d’art oratoire et d’expression d’idées dans la confrontation argumentée.
Les thèmes et les adversaires étaient échus par le sort : Alexis a planché sur la question… brûlante : « Faut-il brûler le Code du Travail ? » contre MJS et UDI ; Nicolas sur la question : « l’ubérisation de la société est-elle souhaitable ? » contre LR et les Jeunes Communistes.
L’un et l’autre ont su porter les valeurs de Nouvelle Donne, résumer une position claire dont l’objectif essentiel est de protéger les droits des personnes et d’inventer un nouveau pacte social. Notre Plan d’urgence propose depuis un an des solutions pour protéger salariés, chômeurs et précaires, pour créer des emplois et pour éviter les licenciements tout en facilitant l’équilibre économique des TPE/PME : c’est évidemment tout à l’opposé du projet de réforme du Code du Travail. Quant à l’ « ubérisation », processus macro-économique rendu possible par l’informatique, elle est bel et bien en cours sans que le monde du travail ni le pouvoir législatif n’aient su l’anticiper, et il faut réfléchir aux risques de ses effets socio-économiques : marchandisation, exploitation du travail au profit d’un tiers, renforcement du consumérisme et de l’individualisme, dogme de compétitivité détricotant toute protection…
Ils ont su l’un comme l’autre écouter les arguments des adversaires et y répondre sans jamais tomber dans la rhétorique ou les effets de manche ! Un beau moment pour nos deux militants, augurant du retour du politique dans la cité au sein des jeunes générations, souvent dégoûtées à bon droit de la politique et de ses professionnels. Un autre intérêt de cette séance, et non des moindres, était de mettre en lumière pour le public le contraste entre nos idées et certaines autres, soutenues sans retenue, par exemple contre l’accueil des réfugiés – et proprement inacceptables…