Trois questions à RESF

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Mercredi 23 mars 2016, Nouvelle Donne Bordeaux organisait une soirée sur les migrants. Gérard Clabé, militant actif de RESF 33, était invité pour présenter le Réseau Éducation Sans Frontières. Il répond également à nos questions dans cet article.

Q1. RESF n’est pas une association, mais un réseau. Comment ce réseau fonctionne-t-il et sur quels types de problèmes intervenez-vous ?

RESF (Réseau Education Sans Frontières) a été fondé le 26 juin 2004 à la Bourse du travail à Paris, en présence de représentants de collectifs et comités de soutien d’établissements scolaires préexistants, de syndicats d’enseignants, d’associations et organisations antiracistes et de défense des droits de l’homme. A partir de cette date, des groupes RESF se sont créés partout en France à l’échelle départementale, communale, voire plus locale encore. Ces groupes se réfèrent à l’appel lancé le 26 juin 2004 « pour une régularisation des familles d’enfants scolarisés sans papiers » mais s’organisent comme ils le veulent. Par exemple en Gironde, RESF 33 : c’est un site, une liste mail de ceux qui souhaitent en faire partie et recevoir les informations, et une réunion mensuelle.

Problématiques et actions

Nous accompagnons les familles d’enfants et de jeunes scolarisés, les majeurs lycéens, apprentis et étudiants… Cela nous amène à nous intéresser à toutes les problématiques des étrangers en demande ou renouvellement de titre de séjour.

Nos actions se concentrent sur :

  • l’aide à la constitution de comités de soutien dans les établissements scolaires ;
  • les parrainages républicains : cérémonies publiques et médiatisées ou les marraines et parrains, élus de la république, de la société civile, s’engagent à accompagner les jeunes et leurs familles dans leur parcours en France ;
  • l’accompagnement dans les démarches auprès de la Préfecture, des administrations, des services publics, des collectivités territoriales (écoles, mairies, MDSI, CCAS, CPAM…) ;
  • les audiences en préfecture ;
  • les mobilisations diverses avec d’autres organisations… ;
  • une fête annuelle en juin place St Michel à Bordeaux : cette année ce sera le samedi 4 juin 2016.

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Nos interventions dans les établissements scolaires auprès de comités de soutien demeurent les principales demandes que nous avons à traiter. Par ailleurs, tous les grands dossiers qui se succèdent et se sont empilés ces dix dernières années continuent à nous mobiliser : les Roms, les mineurs isolés, les demandeurs d’asile, les travailleurs sans papiers, les lycéens ou apprentis devenus majeurs et menacés d’expulsion, les étudiants, l’hébergement…

Q2. Quelles difficultés majeures rencontrez-vous pour mener à bien vos démarches et vos actions ?

Nos principales difficultés sont les suivantes :

  • faire appliquer la circulaire Valls de novembre 2012, très imparfaite et contraignante mais qui prévoit la régularisation des familles d’enfants scolarisés ;
  • se voir remettre un titre de séjour avec autorisation de travailler ;
  • trouver un hébergement ;
  • faire reconnaître la nécessité d’un suivi psychologique des enfants.

Q3. Quelles mesures ou quelle évolution législative pourraient faciliter votre travail ?

Nos revendications concernent :

  • la délivrance d’un titre de séjour vie privée et familiale, avec autorisation de travailler, pour les familles qui ont des enfants scolarisés ;
  • la possibilité pour les jeunes scolarisés et apprentis, devenus majeurs, d’obtenir des titres de séjour pour poursuivre leurs études et leur formation.

On peut également aider financièrement RESF soit en adhérant soit en faisant un don.

Contacts

site : http://resf33.free.fr/ [pétitions]
courriel : [email-obfuscate email= »Resf33@laposte.net » link_title= »Resf33 (à) laposte.net »]
adresse : Resf 33. Bourse du travail, 44 cours Aristide Briand, 33075 Bordeaux cedex