Trois questions à Supercoop

Supercoop est un projet de supermarché coopératif né à Bordeaux en mars 2015. Pour faire le point sur cette aventure humaine formidable, Laurence et Pierre-Élie, chargés de la communication, répondent à nos questions.

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Q1. Supercoop sera sûrement la plus belle des coopératives de consommateurs, mais pas la première. Plusieurs supermarchés coopératifs existent déjà dans le monde, et marchent bien. Racontez-nous ça ! 

Dans le quartier de Brooklyn à New-York, se trouve la Park Slope Food Coop, un supermarché coopératif né il y a plus de 40 ans. Voilà donc un moment que ce système fonctionne, et aujourd’hui ils comptent 17 000 membres et ne peuvent plus agrandir la superficie de leur magasin, coincés entre une église et une école. Les coopérateurs participent donc 3h par mois pour aider à la création d’autres coopératives du même type. Question chiffres, c’est simple : le chiffre d’affaires d’un supermarché coopératif est proportionnel à son nombre de membres !

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La Park Slope Food Coop à Brooklyn

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En Europe, ce sont justement deux Américains qui ont importé l’idée, en particulier à Paris avec le projet de la Louve qui devrait officialiser son ouverture en novembre 2016 avec 2300 coopérateurs au départ. Petit à petit, les projets éclosent les uns après les autres en Belgique et en France : Bees Coop à Bruxelles, la Chouette Coop à Toulouse, Otsokop à Biarritz, SuperQuinquin à Lille, Scopéli à Nantes… et plein de petits nouveaux un peu partout qu’on ne peut pas tous citer de peur d’en oublier ! Et donc Supercoop sur la métropole bordelaise !

Q2. Votre problème numéro un, c’est de trouver le local. Où est êtes-vous de ce côté ? Qu’est-ce qui bloque ? Quel serait le bon partenaire pour ça ? Une municipalité ou une autre ne pourrait-elle pas aider vraiment, de manière déterminée et fiable ?

Le local est nécessaire à l’étape finale, qui est d’ouvrir le supermarché. C’est normal que cela prenne du temps, nous cherchons le lieu idéal, facile d’accès, assez grand, accessible au niveau du loyer… Nous sommes donc en discussion avec des bailleurs sociaux et des chefs de projet, avec le soutien plus ou moins appuyé des mairies et mairies de quartier.
Mais le projet ne s’arrête heureusement pas à la recherche du local, nous avançons tous les jours en référençant des produits, en accueillant des personnes motivées et en préparant des étapes intermédiaires.

Q3. Vous êtes organisés par groupes de travail, pour les différents domaines du projet. Parlez-nous de ce qui avance bien, et aussi de ce qu’il reste à faire.

Depuis la création de l’association, nous avons formé une dizaine de groupes de travail environ : Accueil, Juridique, Communication, Finance, Informatique, Local et bien sûr Achats. De plus en plus, nous pouvons décrire notre organisation en trois axes : le Projet, la Communauté et la Vente. Plus que des groupes, nous travaillons de plus en plus sur des projets définis, qui, une fois aboutis nous permettent de passer à autre chose. Les informaticien-ne-s avancent bien sur le système d’information qui accompagnera la gestion des ventes et des besoins humains. Nous essayons tous les jours de progresser sur notre communication interne, qui, avec 600 membres, exige une vraie clarté. Toutefois, le travail restant à accomplir est conséquent, nous avons besoin pour cela de toutes les bonnes volontés et de partages d’expérience dans beaucoup de domaines : les appels à projet, la comptabilité, l’informatique, la communication, les achats/ventes.


Deux fois par mois (le planning des réunion est sur notre site internet), nous organisons d’ailleurs des réunions d’information publiques pour présenter le projet, de ses origines aux futures échéances, en passant par les actualités et les besoins !

Plus d’infos :

Contact : contact (à) supercoop.fr
Informations : site et facebook

Autre article sur notre site : ici.
Reportage sur la Park Coop Food Coop : ici.