Nouvelle Donne appelle à un rassemblement citoyen pour faire connaître publiquement notre mécontentement de la politique menée par le président Poutine en Syrie :
Mercredi 7 décembre 2016
de 13h00 à 15h00
devant le Centre culturel russe
217 rue Fondaudège
à Bordeaux (plan)
L’actualité politique en France nous aveugle parfois trop longtemps sur ce qui fait les vrais dangers qui nous menacent. Il est certes normal, notamment lorsqu’on concourt dans l’espace politique, que les passions exacerbées nous fassent oublier que le monde continue de tourner. Ce qui devient anormal, c’est de se complaire dans cet oubli.
En bien des points de la planète, la misère, soutenue par la rapacité des nations, le fanatisme, nourri des frustrations parfois séculaires, et les catastrophes dites naturelles quand les sociétés déstructurées ne sont pas en capacité d’y faire face, continuent de frapper.
La Syrie en est un des exemples les plus parlants. Depuis presque 6 ans (soit autant déjà que la Seconde guerre mondiale), nous assistons aux massacres des civils perpétrés par les furies de Bachar El-Assad comme celles de Daesh. Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont avérés. Le nombre de morts est sans doute proche de 500 000. Un quart de la population a fui le pays. Des dizaines de milliers de personnes ont été torturées dans les geôles de Bachar el-Assad.
Cette guerre civile est devenue une guerre par procuration entre les puissances mondiales qui continuent de lorgner sur ces régions – encore – prospères en hydrocarbures. Elle est devenue aussi l’occasion pour le président Poutine d’illustrer le retour de la Russie parmi les puissances qui comptent. Il prouve à nouveau, après ses politiques d’agression dans ce que les Russes appellent « l’étranger proche » (Tchétchénie, Ukraine), par son soutien actif au dictateur syrien, que la politique de la force est un moyen essentiel pour lui.
Nouvelle Donne promeut une politique internationale qui dénonce cet état de fait mais aussi qui propose des actions :
- il s’agit de relancer l’Europe sur des bases sociales et démocratiques, pour susciter une vraie adhésion des peuples et ainsi redevenir un modèle et une puissance écoutée au niveau mondial : c’est ce qui permettra de faire savoir à Poutine que les démocraties refusent sa politique nationaliste de soutien aux tyrans ;
- pour être audible, la France doit en premier cesser les soutiens aux pays menés par des despotes. Cette politique se fait encore trop en fonction d’une nécessité : être approvisionné en hydrocarbures. Cette politique à courte vue, puisque nous allons vers un monde sans pétrole à moyen terme, contribue à conserver et notre économie dans une dépendance vis-à-vis des énergies fossiles, et notre diplomatie dans une dépendance envers les pays fournisseurs de ces énergies : dictatures du Proche-Orient et Russie notamment.
- il faut donc mener une politique de défossilisation des énergies chez nous comme chez eux. Mais il faut aussi accompagner les pays producteurs de ces énergies fossiles à basculer vers des économies autonomes et les encourager à devenir des pays plus respectueux des droits de l’homme.
- il faut dans le court terme dénoncer les violences faites en Syrie avec le soutien russe. Il faut dénoncer le risque de voir se dessiner une diplomatie internationale pro-Poutine, avec l’arrivée au pouvoir de Trump et celles, encore hypothétiques de quelques candidats français qui, pour diverses raisons, succombent aux charmes du dictateur russe (Fillon, Le Pen, Mélenchon).
Nouvelle Donne appelle donc à des rassemblement publics devant l’ambassade de Russie à Paris, devant les consulats et associations culturelles russes soutenues par la Russie en régions.